La pauvreté n’a pas d’âge. On peut la croiser très tôt, lorsqu’on est enfant, parce que nos parents sont pauvres. Mais, il y a aussi les aînés pauvres, sans aucune chance de se refaire. Et, enfin, il y a les immigrants pauvres. La pauvreté n’a donc ni âge ni frontières... Dans cet épisode, Pierre se démène pour aller chercher le supplément de revenu de 200 $ auquel il a droit comme assisté social. Il fait appel à un ancien ami qui dirige une entreprise de sondage et obtient un emploi temporaire d’interviewer, au bas de l’échelle. Quant à Emmanuelle, elle donne de son temps dans une soupe populaire qui aide beaucoup d’immigrants à faire la transition dans leur nouveau pays d’accueil. Kim Thúy, notre narratrice, est l’auteure du roman Ru, qui raconte la fuite de sa famille, du Vietnam jusqu’au Québec. Elle connaît bien la réalité des immigrants coincés entre le rêve d’un meilleur ailleurs et la réalité brutale de la désillusion face aux obstacles concrets. Dans cet épisode, nous croisons de ces enfants qui grandissent dans la pauvreté, comme ceux qu’accompagnent le Dr Gilles Julien et son équipe. Enfin, nous rendons compte de la réalité parfois tragique des aînés condamnés à finir leurs jours dans l’indigence. En filigrane, Pierre continue la valse des petits boulots. Il fait la plonge dans un casse-croûte et apprend la science des patates frites. Puis, on le retrouve alors qu’il tond des pelouses. D’autre part, il contribue à aider les autres par le biais du bénévolat dans une soupe populaire. Une contribution qu’il entend bien répéter dans son milieu, une fois l’expérience terminée. De son côté, Emmanuelle remercie le ciel d’avoir grandi entourée de l’amour de sa mère, car elle prend conscience que tout le monde n’a pas cette chance. Tous deux vivent le syndrome des naufragés des villes...