À Raussel, une petite ville du Nord, après trois jours de pluies incessantes, la KOS, l’usine où travaillent Rudi et Dallas, est inondée. Lorquin et tous ceux de la maintenance, bravant les éléments, sauvent leurs emplois en sauvant les machines. L’usine repart en fanfare mais Hoffermann, le grand patron de la KOS, décide néanmoins d’un « plan social » et la suppression de cent emplois… avant Noël
À l’annonce des licenciements, tous les ouvriers de la KOS votent et occupent immédiatement le site. Format, le DRH, est promu nouveau patron de l’usine ; quant à Lamy, le délégué CFDT, il est appelé à la direction comme directeur technique. Rudi suggère à Lorquin, son chef d’équipe de réclamer d’être sur la liste des futurs licenciés, convaincu comme tous que le sauveur de l’usine est intouchable
Serge, le mari de Varda, accepte le poste que Rudi a refusé auprès du nouveau directeur technique. Dallas est scandalisée. Varda et Dallas, qu’on croyait inséparables, en viennent aux mains. La direction réussit à semer la dissension entre les ouvriers. Après une réunion houleuse à la mairie, le maire rejoint Format chez lui. Il est persuadé que Format n’est pas l’homme de la situation.
Il paraissait impossible à tous que Lorquin soit licencié, pourtant il l’a été comme Dallas, Varda, comme les derniers arrivés dans l’entreprise et les plus anciens. Lorquin s’enferme chez lui et sombrerait dans la dépression si Florence, journaliste à La Voix, ne venait lui proposer de travailler avec elle sur un livre relatant l’histoire de Raussel et de la Kos. En juillet, Gisèle, la fille de Format annonce à sa mère qu’elle a obtenu le bac avec mention "Très bien" et qu’elle est enceinte, provoquant un cataclysme familial. Gisèle, refusant d’avorter, court se réfugier chez les parents de Franck et de Dallas, sa nouvelle famille. Un autre cataclysme secoue la Kos : la direction du groupe tente de faire déménager les machines de Raussel, en Espagne, dans une autre usine du groupe… A nouveau, la grève paralyse tout.
Rudi convainc Anthony et Angélique de se marier dans l’usine occupée pour populariser leur lutte auprès des médias. C’est une grande fête populaire, un succès. Mais au Luxembourg, Hoffermann, le patron du groupe, informe Format de la fermeture définitive de la Kos. Format, abasourdi, anéanti, n’ose pas annoncer la nouvelle à ses employés, ni même rentrer chez lui. Il trouve refuge chez Carole, sa secrétaire et quitte la France avec elle. Behren, le directeur financier, confirme la cessation de toute activité de la Kos. Les ouvriers envahissent le CE, décidés à prendre directement les choses en mains, quitte à déborder les politiques et les syndicats
Dallas et Varda se sont réconciliées. Lorquin et Florence se voient tous les jours mais Lorquin ne parvient toujours pas à avouer son amour à la jeune femme. Poursuivie par la banque, Dallas tente de faire face aux dettes qui s’accumulent sans que Rudi le sache. Gisèle lui donne ses économies, le docteur Kops chez qui elle travaille, lui rachète une croûte peinte par son grand-père, elle racle les fonds de tiroirs. Les ouvriers de la Kos, menés par Rudi, volent des explosifs sur un chantier. Ils menacent de faire sauter l’usine si leurs revendications ne sont pas satisfaites. La peur doit changer de côté. Mais, quand la maison de la grand-mère de Gisèle brûle, les incendiaires ne sont pas ceux que tout désigne. Au milieu de la nuit, Lorquin rejoint Florence, décidé à partir avec elle, pour toujours, sans se retourner. Florence lui avoue n’aimer que les femmes…
Le ministère des Affaires sociales envoie mademoiselle Lagarde pour présider une réunion où doivent être prises les mesures d’accompagnement à la fermeture de la Kos. Afin de peser sur les débats, Rudi persuade ceux de la maintenance de faire sauter une machine. Un coup de semonce. Les CRS et le GIGN sont appelés par le préfet pour faire évacuer l’usine, classée 4 sur l’échelle de Seveso. Trois cortèges de manifestants convergent vers la mairie : un des blocs sous la direction d’Hachemi, l’autre conduit par les femmes licenciées, un dernier par les ouvriers de la Kos. Ce qui devait être une manifestation pacifique tourne à l’émeute. Il y a trois morts : deux chez les manifestants, un parmi les forces de l’ordre. Rudi, photographié une barre de fer à la main, est arrêté alors qu’il tente de fuir Raussel. Il est accusé d’être l’auteur du coup mortel contre un CRS.
Rudi est en prison. A Raussel, une cérémonie est organisée à la mémoire d’Anthony et de Saïda, tués lors de la manifestation. Pendant ce temps, à la préfecture, les délégués CFDT et FO signent un protocole d’accord scellant la disparition de la Kos et la mise au chômage de tous les ouvriers. Dallas se rebelle contre ce qu’elle considère comme une trahison. Totalement seule, abandonnée par tous, contrainte de vendre leur pavillon, sans ressources, elle se réfugie chez le docteur Kops. Dallas et Kops font l’amour, comme ils en avaient envie depuis longtemps. Le médecin entreprend de faire l’éducation de Dallas désormais installée chez lui. Il la fait lire, lui apprend à s’habiller, à se coiffer, trouve une avocate pour Rudi et encourage Dallas à monter à Paris. Là, avec l’aide de Florence (l’ex-journaliste de La Voix), elle constitue un comité de soutien à Rudi où se retrouvent des écrivains, des cinéastes, des députés… Dallas est une autre femme quand elle vient attendre Rudi à sa sortie de prison. Leurs retrouvailles sont violentes mais ils sont à nouveau ensemble et rien ne peut plus les séparer. Ils s’aiment, ils endurent